Fév. 10 21
Je l’avais proposé dans couteau mystère mais je souhaitais en faire une revue exhaustive. J’ai profité d’un séjour professionnel en Inde pour faire un reportage sur ce couteau qui allie modernité et tradition, comme je le pensais pour l’Inde – titane et acier-qui-rouille.
En effet, le framelock de David Lespect est un couteau équilibré dans tous les sens du terme, en poids, en maturité d’ajustage et en ergonomie.
Mais tel n’est pas le cas de New Delhi ! Là, c’est Traditions et modernité.
J’ai pu le constater aux cours des quelques heures de liberté que j’ai pu avoir. Alors, oui on trouve des temples…


Et des immeubles au centre ville, gais et accueillants :

Aussi joyeux et propres que les hopitaux :

Comme les entrées de résidences :

En tout état de cause, il y a un net problème de répartition des richesses car les endroits les plus riches…

…côtoient la misère la plus noire :

Sans compter une pollution qui vous prend à la gorge dès la descente d’avion et qui rend l’air à couper aucouteau
C’est un constat, pas un jugement de valeur.
Enfin, cerise sur le gateau, les habitants entretiennent des relations un brin aléatoires avec les étrangers qui, quand ils ne sont pas des pompes à fric, ne sont pas forcément les bienvenus, loin de là… J’ai donc évité de sortir moncouteaudans la rue pour en faire des photos. J’ai attendu l’heure du thé à l’hôtel pour faire les clichés d’unframelockqui a été régulièrement monEDCces derniers temps.

Ce framelock est un vrai plaisir avec une lame au tranchant utile de 7,6 cm. Le profil Hocho-pied de mouton-Wharncliff modifié est un des profils les plus efficaces que je connaisse. L’acier est du 100Cr6, 1% de carbone, acier de roulement à bille qui rouille mais qui tranche à mort. A souligner, la facilité d’aiguisage sur un tranchant convexe abordable car l’émouture est intégrale…

Le manche, bien que fin, tient dans la main comme un gant…
Le coup de génie de David Lespect est l’inversion du grip : c’est le petit doigt qui tient lecouteaudans l’alvéole à l’arrière du manche. Et cela fonctionne à merveille !

C’est le top ! Comme le frame qui engage bien et verrouille solidement la lame :

Le clip permet un port profond en poche et lecouteaus’oublie du fait d’un faible poids :

Le pouce repose sur un guillochage fin et non agressif sur le dos de la lame :

Lors du petit déjeuner suivant, je me suis aperçu que je n’avais pas immortalisé le système d’ouverture « à la Burger ». En position fermée, une partie du talon de la lame fait office de « pédale ». Avantage, pas de thumbstud, ni de trou. Inconvénient, si comme moi vous aimez les pivots un peu résistants, alors l’ouverture se fait en deux temps : un je dégage la lame avec le pouce, deux je finis le lock avec l’index.


En outre, ce couteau se démonte et se remonte avec une facilité déconcertante : peu de pièces et elles sont super bien ajustées. Que du bonheur !
Seul bémol, et encore, la lame rouille, y compris sous les platines autour du pivot. Les sorties « terrain » ont nécessité un démontage, grattage, lubrification et remontage. Certes, c’est facile mais c’est chronophage. Donc vive le RWL34 ! Comme Maxos, optez pour l’acier inoxydable haut de gamme !
Si vous aimez la patine des aciers oxydables, réservez ce couteau à un usage urbain, gentleman’s folder, il est parfait pour cela, à l’heure du thé, au petit déjeuner et même à l’heure de la binouze qui va bien :

A consommer avec modération… La binouze, pas le couteau
Voilà un épisode comme je les aime. J’espère que vous apprécierez aussi.

